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17 février 2018 6 17 /02 /février /2018 15:05

   Mme Lefèvre, professeur de Lettres, a eu l'idée d'un modeste projet poétique. Vous vous souvenez, le 7 et le 8 février, il neigeait, la neige était là. Émotion, commotion !! C'est devenu si rare ! Elle  a proposé à divers élèves et étudiants d'écrire, en quelques minutes, un poème, spontané, de circonstance. Pour marquer l'événement, et le revivre lors de la lecture... En exergue, un petit haïku (poème japonais de forme 5/7/5) de sa composition :

Ô Neige éternelle,

Tu rayonnes tant sur les cimes,

Mon cœur fond d’estime 

 

Mais attention, parfois...

Variations sur la neige

Heureusement, ce n'est pas ainsi que les élèves et étudiants l'ont vue :

 

 

« La neige s’emballe »

 

L’hiver, un mois merveilleux où les cours de récré sont entièrement enneigées, où les flocons tombent par milliers.

*

L’hiver, un mois féérique où même les femmes restent chics et les animaux paniquent s’ils hibernent sur les pics.

*

Le Mont Blanc, avec ses airs de faux grand, prend son élan pour débouler sur les gens.

 

Amory Joëts, Première ACEE, février 2018 au lycée Arago

 

-----------------

« La Neige »

 

 

 

Toi qui couvres nos villes, nos campagnes.

Toi qui es comme un élan de bonne humeur.

 

Tu amuses les grands comme les petits.

Ton vent glacé frissonne et court par les allées,

 

Ton océan de froid crée en nous un plaisir incommensurable.

 

 

___________________________

 

« La Neige du bled »

 

Ô NEIGE, ma belle neige

La forme est plus merveilleuse que celle de Blanche Neige

Ton dessous brillant de verglas

Me fait glisser vers l’Au-delà

Quand je vois tes flocons tomber

J’ai l’impression de rêver

Puis, lorsque je vois les enfants s’amuser en bas de chez moi

Je sais que tout cela c’est grâce à toi

Ta beauté rayonnante tel un saphir

Le monde sans toi ne peut pas se réjouir

C’est pour cela qu’on a besoin de toi

Ô neige sous ton velours tu règnes

Tu nous coiffes tel un peigne

Tu es notre commandante telle une reine.

 

Yazid Danielewsk, Terminale ACEE, février 2018 au lycée Arago

 

_____________________________

 

« Neige d’ombre »

 

Aujourd’hui le soleil se couche tard

Tout le monde sort hagard

Les gros manteaux et les parkas.

                 

Un froid glacial s’abat sur nous

Plus rien ne pousse du tout

Plus personne ne bouge pour vous.

                 

Le givre sur les arbres et le froid

Nous empêchent de sortir et d’être en joie

Malheureusement avec ce temps-là, perte de foi…

                 

Avec le froid les voitures ne font que pleurer

Elles patinent et ne cessent de glisser

Bref, l’hiver est arrivé !

 

Kénan Secgin, Étudiant de S2 TP, février 2018 au lycée Arago

 

_______________________________

 

 

« Sombre hiver »

 

Mes nerfs sont tendus

Parce que j’ai couru

Dans ce temps si froid

À travers les bois.               

                  *

La neige tombe sur mon GRAND front

Mais oui c’est clair !!!

C’est toi le grand patron

De notre obscur hiver

                  *

Tout cela cause des bouchons

Allez le dire à toutes les télévisions

Heureusement quand tu pars

Je n’ai plus le cafard.

 

 

Benjamin Turpin & Thomas Mathieu, Étudiants de S2 TP, février 2018 au lycée Arago

 

__________________________________

 

« Neige insolente »

 

Désolé Madame ce texte ne sera pas en vers

La prose convient mieux à l’hiver…

Elle chute du ciel en flocons par milliers

La Reine des Neiges se sentirait comme dans son palais

Elle est invincible, plutôt invaincue

Même le Père Noël l’a reconnue

Elle est le Don Juan des nuages

Elle les charme ils en pleurent de rage

Sur les montagnes elle nous éclate et même les villes l’ont adoptée !

Elle a beau nous glacer, elle sera toujours moins populaire que le soleil d’été

Elle est mignonne, bien inoffensive au début

Mais gare à ne pas lui souhaiter le linceul

Car si tu l’embêtes, elle ramènera ses amies à ton dépourvu

Et te dira « On n’est pas tout seul »

Elle reste intègre dans sa vie en grands écarts

Mais t’inquiète ! Un jour elle fondra comme la carrière de Neymar

On l’aime belle, un peu épaisse,

Sur les sapins elle ressemble à des tresses

Elle détrône tous les climats, c’est presque un sortilège

Assez ! Dommage de ne pas te voir souvent : Chère Neige.

 

Vincent Fablet, Seconde B, février 2018 au lycée Arago

 

_______________________________

Ah! la neige, quel cirque, l'hiver... (Photographie © Aramis / Cliquez sur la photographie pour l'agrandir)

 

 

 

En ville aussi la neige était en piste...

En ville aussi la neige était en piste...

« Neige »

 

Elle est comme la vie,

Elle naît dans les cieux.

Dans des bras onctueux,

Elle flotte dans le ciel froid et gris.

*

Corps solide tout en douceur,

Elle brille aux rayons dorés.

Elle finit son existence en fluidité,

Cette neige met en douce torpeur.

 

Mathilde Chéron, Étudiante de S2 TP, février 2018 au lycée Arago

 

___________________

 

 

« La Neige »

 

Aussi bien douce que douloureuse, lente que rapide. Le divin mouton, répandant sa laine pure sur notre planète bleutée, amusé de voir les uns émerveillés et les autres agacés.

*

Source de chaleur pour certains, mais enfer glacé pour les non habitués, créatrice de jeux et de maladies depuis la nuit des temps. Malgré tout ce qu’elle possède aussi bien positif que négatif, elle continuera d’émerveiller de son unique et immortel manteau.

 

Pierre Machado, Seconde B, février 2018 au lycée Arago

 

_______________________________

 

« La Neige »

 

Aussi belle qu’éternelle, sur les toits venant se nicher lorsque l’automne s’est couché

Déposant ses flocons sur le sol par milliers, certains dureront pendant des années

Dans le froid polaire, elle vient se cacher, cache-cache ou pas tu risques de la trouver

Car dans ton corps des frissons elle saura te donner

Des traces elle laissera lorsque sur la nature s’endormira…

 

Ernest Kadiyogo, Seconde B, février 2018 au lycée Arago

 

_________________________________

 

« Petit flocon »

*

Ô toi beau flocon,

Qui dégringoles de ces immenses cieux,

Qui se déposes sur nos capuchons,

Ton beau voyage sublime nos  yeux,

*

Tes courbes symétriques,

En même temps si fragiles,

Tu es emblématique pour nos petits,

Dans leurs yeux tu brilles de mille feux,

*

Ô toi beau flocon,

Caresse nos manteaux,

Recouvre nos maisons,

Ô tu es si beau.

 

Manon Delaporte, Étudiante de S2 TP, février 2018 au lycée Arago

 

______________________________

   Prenons le temps de contempler la neige. Asseyons-nous sur ce banc, voulez-vous, avant la bourrasque finale... (Photographie © Aramis / Cliquez sur la photographie pour l'agrandir). Oui, le jardin Pierre Schneiter est fermé en hiver, mais entrons quand même.

 

Variations sur la neige

« La Neige »

 

Boule de feu, lorsqu’au creux de mes reins, tu touches un point ! Tu es le résultat de conditions qui mettent notre plat pays dans l’embarras…

*

Les enfants te vénèrent et même si parfois c’est la galère, on ne désespère. Caresse mouillée, les sapins apparaissent tels des alliés et te donnent tes lettres de noblesse.

*

Certaines contrées t’ignorent et lorsqu’il fait froid tes pleurs deviennent les paillettes du ciel, et, amoureusement, tu vêts les lieux même les plus dépouillés. Ton habit monochrome est modeste, humble, mais il berce mon cœur à l’évidence et l’effet boule de neige de sa sourde musique me jette toujours un sortilège.

 

Amandine Lefèvre, février 2018 au lycée Arago

 

_______________________________

 

Pour terminer cette promenade, vous ne m'en voudrez pas d'ajouter un texte plus ancien, le fameux dizain de neige... (orthographe modernisée)

 

D’Anne qui lui jeta de la neige

Anne, par jeu, me jeta de la neige,
Que je cuidais froide certainement :
Mais c’était feu, l’expérience en ai-je,
Car embrasé je fus soudainement.
Puisque le feu loge secrètement
Dedans la neige, où trouverai-je place
Pour n’ardre point ? Anne, ta seule grâce
Éteindre peut le feu que je sens bien,
Non point par eau, par neige ni par glace,
Mais par sentir un feu pareil au mien.

 

  Clément Marot (1496 -1544)

Notes :

"cuidais" (v. 2) : croyais)

"ardre" (v. 7) : brûler [ voir notre adjectif "ardent"]

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Un dernier, d'un de nos grands poètes vivants (né en 1932), aimable mathématicien de surcroît :

Variations sur la neige

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30 septembre 2017 6 30 /09 /septembre /2017 14:30

   Notre collègue Eulalia Duocastella, professeure d'anglais en classe préparatoire ATS au lycée Arago, a choisi de nous quitter, de quitter tout le monde, le monde, cet été. Nulle équivoque : elle l'a voulu. Il ne sera pas question ici de retracer sa biographie, encore moins d'écrire un éloge funèbre. Son geste nous a tous bouleversés. Comme toujours face à de telles situations, nous sommes démunis, désemparés. Nous nous disons forcément que nous n'avons pas su la retenir dans la vie. Mais se sentir coupable est aussi vain que les couronnes, les fleurs. Je voudrais seulement évoquer quelques faits, personnels, qui la disent mieux peut-être que tous les discours.

- La verveine qu'elle nous a rapportée, à mon épouse et à moi-même, de sa Catalogne natale, plusieurs fois. Elle savait que nous apprécions cette plante. Cadeau de Noël...

- Dans les couloirs  du bâtiment "Étudiants", je la croise comme chaque semaine le jeudi après-midi. Nous avons cours avec les ATS, groupes croisés. C'est vers le mois de mars, peut-être, je ne sais plus. Après le rituel « Ça va ? », elle s'effondre en pleurs. Décidément, cela ne va pas, mais elle se reprend très vite, sourit, esquive, repart...

- Il y a quelques années, je travaillais sur Apollinaire avec une classe de Première S. Notamment sur « La Loreley », un des si beaux poèmes d'Alcools (1913), quasi-traduction du texte du poète romantique Clemens Brentano (1778 -1842). Je rassemblais les textes postérieurs inspirés par Apollinaire ou reprenant la légende rhénane. J'avais trouvé un poème de la poétesse américaine Sylvia Plath (1932 -1963), pas encore traduit en français à ma connaissance. Eulalia était beaucoup plus au lycée car la classe ATS n'existait pas ; elle n'enseignait pas en classe préparatoire, tandis que ces dernières années l'essentiel de son emploi du temps était au lycée Clémenceau (à part les quatre heures d'anglais à Arago devant les ATS). Je lui ai demandé si cela l'intéressait de traduire le texte de  Sylvia Plath. Elle a accepté. J'ai ainsi pu distribuer à mes élèves le poème en anglais et en français. J'ai gardé la traduction... C'est un peu d'Eulalia qui survit ainsi. En même temps, ce qui me trouble et m'émeut aujourd'hui, c'est qu'il s'agit en fait, par-delà la légende, d'un poème sur le suicide ... écrit par une femme qui s'est suicidée à trente ans. Vous trouverez ci-dessous la version bilingue.

Eulalia Duocastella, in memoriam.

- Début septembre, le compositeur néerlandais Douwe Eisenga me contacte pour que je contribue à la diffusion de l'une de ses dernières œuvres. Dédiée à la mémoire de Julia Mattia Muilwjik (13 septembre 1989 - 1er octobre 2015), cette courte pièce a été composée à la demande de Katja Bosch et Janpeter Muilwijik, ses parents. La première a eu lieu le 10 septembre dans la cathédrale d'Utrecht, interprétée par la pianiste Karin de Boef en ouverture d'une exposition de Katja et Janpeter (qui sont artistes visuels) consacrée au suicide de leur fille. Cet émouvant hommage à Mattia, d'un minimalisme limpide, épuré, j'aimerais le dédier à mon tour à Eulalia.

   À Eula. Pour Eulà. Parce que la mort n'est qu'un passage pour une catholique comme elle. Parce que c'est une pièce sur la renaissance, la perpétuelle renaissance.

    C'est Douwe Eisenga lui-même qui interprète la composition dans la vidéo ci-dessous.

   P.S. Si vous souhaitez vous procurer le cd (ou la partition), c'est ici.

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17 janvier 2017 2 17 /01 /janvier /2017 10:00

   L'année 2017 qui commence sera placée pour trois classes de Première générale sous le signe de l'opéra.

   Mozart s'empare de la pièce de Beaumarchais Le Mariage de Figaro, jouée officiellement pour la première fois en avril 1784. Il l'apporte à son librettiste Lorenzo Da Ponte qui en fait un livret en italien en trois semaines, non sans supprimer les passages les plus dangereux politiquement. Il en résulte toutefois un des plus beaux opéras de Mozart, Les Noces de Figaro (titre original : Le Nozze di Figaro), jouée au Burgtheater de Vienne en ami 1786

   Vous trouverez ci-dessous un récapitulatif des sorties pour les classes de Première générale, ainsi qu'une vidéo de la création au Theater Hof. Et voici un lien à suivre pour une excellente présentation de l'opéra :

- Cité de la Musique / Philharmonie de Paris

   Bien sûr, il est recommandé d'avoir lu la pièce de Beaumarchais...

En bonus, une jolie estampe d'après Fragonard : La Romance de Chérubin

Premières au théâtre et à l'Opéra
La Romance de Chérubin, d'après Fragonard.

La Romance de Chérubin, d'après Fragonard.

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29 août 2016 1 29 /08 /août /2016 17:00
Vaincre la mucoviscidose

De la part d'une collègue de SVT, Madame Sarhan, en congé de maternité une partie de l'année passée. Il n'est jamais trop tard pour publier ce qui se fait ou s'est fait !

Projet de liaison Troisième / Seconde

entre le Lycée Arago et le Collège Paulette Billa de Tinqueux 

   Des élèves de Seconde susceptibles de venir au lycée à la rentrée 2016, ont participé cette année à une action de liaison avec la Troisième du collège Paulette Billa. Le thème fédérateur choisi est la mucoviscidose, s’informer pour comprendre les causes de cette maladie, et mener des actions pour soutenir de la manière la plus adaptée tous ceux qui en souffrent.

   Une première rencontre a eu lieu en novembre 2015. Le proviseur a organisé une visite du lycée pour les élèves de Troisième le matin, puis de petits groupes de Troisième et de Seconde se sont constitués. lls ont partagé le repas à la cantine afin d’échanger leurs impressions sur la vie au lycée Arago.

L’après-midi, ces petits groupes Troisième / Seconde ont élaboré des diapositives sur le thème santé et corps humain (thème récurrent commun du collège et du lycée) et notamment sur la mucoviscidose. Les élèves de Troisième / Seconde ont pu échanger sur le plan scientifique, mais aussi sur des idées d’actions à mener  et de logos à imaginer. Un certain nombre a ainsi pu communiquer à distance avant la deuxième rencontre en décembre 2015.

   Lors de la dernière rencontre dans l’amphithéâtre du Lycée Arago, le lundi 7 mars 2016, certains groupes d’élèves ont présenté leurs exposés sur la mucoviscidose .Leur contenu très complet a impressionné le président des Virades  ainsi que  Ludwig Colombo : un jeune sportif de haut niveau en haltérophilie atteint de mucoviscidose.

   Ces intervenants  exceptionnels ont beaucoup apprécié le travail de ces élèves et ont à leur tour parlé des missions de l’association et du vécu d’une personne atteinte qui réussit à allier sport et mucoviscidose.

Pour poursuivre ce projet en 2016/17, l’équipe de SVT associée aux Maths et à l’EPS souhaite mener une action concrète à caractère sportif afin de soutenir cette association. (Défis sportifs et parrainages)… À suivre …

Dans l'amphithéâtre du lycée Arago

Dans l'amphithéâtre du lycée Arago

Les collègues engagés dans le projet et les intervenants

Les collègues engagés dans le projet et les intervenants

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10 décembre 2015 4 10 /12 /décembre /2015 10:45
"Trissotin ou les femmes savantes" de Molière, mis en scène par Macha Makeïeff.

"Trissotin ou les femmes savantes" de Molière, mis en scène par Macha Makeïeff.

   Les années passent, le projet culturel en Seconde persiste. Les offres culturelles des différentes structures rémoises nous ont conduit à fragmenter les sorties,  mais nous avons tenu à présenter une programmation diversifiée qui ne laisse aucune des cinq classes à l'écart. Chaque soirée (à une exception près où nous tentons d'associer les volontaires de trois classes) n'est donc accessible qu'à une classe à la fois, faute d'une jauge scolaire suffisante et en raison de la demande de nombreux établissements, rémois ou non, les structures répartissant au mieux pour contenter tout le monde.

   Comme chaque année, les professeurs de Lettres en charge des classes feront peut-être appel à d'autres collègues pour encadrer les élèves, mais dans une moindre mesure que les années précédentes, les groupes étant moins nombreux par soirée.

   Antidote à la morosité et au fanatisme, la culture est plus que jamais nécessaire !

                                 Denis PHILIPPE, Référent culture du lycée Arago.

 

Projet culturel en Seconde / Année scolaire 2015 -2016

Date

Classe(s) concernée(s)

Spectacle

Lieu

Mardi 3 novembre

20h30

Seconde D

28 élèves

Trissotin ou Les Femmes savantes

2h15 environ

La Comédie

Grande salle

Mardi 8 décembre

19h

Seconde E

28 élèves

Zazie

50 minutes

Opéra

Mercredi 20 janvier

20h30

Seconde A

27 élèves

Dancing Grandmothers

1h30

Manège

Jeudi 21 janvier

20h30

Seconde C

29 élèves

Dancing Grandmothers

1h30

Manège

Jeudi 4 février

21h

Seconde A

27 élèves

Onetwothree – Onetwo

45 à 60 minutes

Cirque

Jeudi 31 mars

19h

Seconde B

29 élèves

Le Jeu de l’amour et du hasard

1h30 maxi

La Comédie

Grande salle

Mercredi 20 avril

19h30

Seconde E

28 élèves

L’Avare

2h40 avec entracte

La Comédie

Grande salle

Vendredi 29 avril

20h30

Ouvert aux Secondes B, D, E

30 places maximum

Don César de Bazan

2h15 avec entracte

Opéra

Jeudi 12 mai

14h30

Seconde B

29 élèves

Barbe-Bleue

1h40 environ

Opéra

La bande annonce de la mise en scène de Macha Makeïeff.

"Les Femmes savantes" à la Comédie française.

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31 mai 2015 7 31 /05 /mai /2015 15:17

Les élèves de première TBAA (Technicien du Bâtiment Assistant en Architecture) ont étudié la poésie surréaliste, dans le cadre d'un objet d'étude au programme : « Du Côté de l'Imaginaire ».

   Ils ont écrit des poèmes s'inspirant du poème de Robert Desnos: « J'ai tant rêvé de toi », extrait du recueil Corps et Biens paru en 1930, et de celui et de Paul Eluard « On ne peut me connaître », extrait de Les Yeux Fertiles (1936)

   En voici quelques uns.

Mme Letissier, professeur de Lettres-Histoire de la classe de TBAA.

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Ci-dessous, pour commencer, le poème de Desnos, dans une belle ambiance visuelle et sonore...

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J’ai tant rêvé de toi

J’ai tant rêvé de toi que l’amour n’est plus
Tant vu ton visage  doux comme un ange
Que je ne le vois plus
Dans la beauté  du jour ton visage étincelle
J’ai tant rêvé de toi  qu’en face de toi
Je me fais silence


J’ai tant rêvé de toi que le temps  qui court
Au son de ta voix semble s’arrêter
Emportée par le vent de tes ‘’maman’’ qui se déchaînent
Emportée par le cœur  je m’enivre de ton amour


J’ai tant rêvé de toi  tant pensé à toi
Qu’un jour j’oublierai
 qu’un jour
Je vivrai sans toi.


J’ai tant rêvé de toi à en perdre la réalité


J’ai tant rêvé de toi et des lettres qui
Forment ton prénom
J’ai tant rêvé de nos cœurs unis pour l’éternité
J’ai tant rêvé du premier jour où  je t’ai vue

J’ai tant  rêvé de la construction de notre famille
J’ai tant rêvé de ton premier ‘’ maman ‘’
Je t’aime
Je rêve encore de tes neuf mois passés en moi
Toi et moi nous formons deux en un.

 

 Marie Ndjakomoze

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            Dans mon monde

      

J’ai tant rêvé de toi que tu perds ta réalité

Tu rentres dans mon monde

Et je te montre la vérité

Celle qu’on ne donne

Qu’à celle à qui on pardonne.

 

Tu découvres ma vie

Sans vraiment la comprendre                         

Les images vont trop vite

Tu te perds dans le temps.

 

Tu sens l’émotion

Qui file dans le vent

Trop de souffrance

Trop de passion.

 

Tu émerges de mon monde

Surprise par la pénombre

Tu remarques la nuit sombre

Tu finis par dormir

Tu rêves tant de moi que je perds ma réalité.

 

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---------------------------

Se connaître

 

On en peut me connaître

Mieux que tu me connais

 

Tu tournes autour de moi

Tel l’oiseau du soir

Épiant de ton regard

Mes gestes dans le miroir.

 

Je crois que tu n’existes pas

Et pourtant                                         

Tu es bien là.

 

Tu n’es peut-être

Que dans ma tête

Mais j’aimerais te connaître.

 

Savoir qui tu es

Pour t’apprendre à aimer

Comme j’ai pu aimer.

 

On ne peut savoir mieux

Que celui qui ne sait encore.

      

Valentin Michaudet

 

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Il est difficile de me connaître
Quand personne ne sait d’où je viens

 

Une chose est sûre
Apprendre une langue c’est dur
Sans oublier son pays sa culture

 

C’est la première fois que je viens en France
Je regarde à gauche
Je regarde à droite
Comme une folle
Quand je vais en ville
Je regarde les gens qui parlent
Les amoureux qui discutent
C’est la vie qui passe mais elle ne me concerne pas
Ce sont leurs lèvres qui bougent
Mais mes oreilles n’entendent pas
Dans les couloirs j’entends des bruits
Mais je ne sais pas où je suis
Maintenant je comprends un peu ça va mieux  
Parce que la musique les livres la télévision  
Sont devenus mes compagnons

 

Une chose est sûre
Apprendre une langue c’est dur
Sans oublier son pays sa culture

 

Delal  BEDIR

 

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À la manière de Paul Éluard

 

On ne peut me connaître
Mieux que tu me connais

Tu es la lumière qui éveille mes ténèbres
Lorsque je m'endors à tes côtés
Lors de mon réveil tu illumines mes journées
Jusqu'à l'aurore tu restes ma préférée

Tu es la personne à qui je peux me confier
Avouer mes sentiments sans que personne
Ne puisse s'en moquer

Ton corps est un fruit parfait
Que je ne peux croquer
Car Dieu me l'interdirait

On ne peut te connaître
Mieux que je te connais

 

Alan Flamermont

 

 

 

                                                    

 

Pour terminer, voici le poème de Paul Éluard :

 

On ne peut me connaître
Mieux que tu me connais

Tes yeux dans lesquels nous dormons
Tous les deux
Ont fait à mes lumières d'homme
Un sort meilleur qu'aux nuits du monde
Tes yeux dans lesquels je voyage
Ont donné aux gestes des routes
Un sens détaché de la terre
Dans tes yeux ceux qui nous révèlent
Notre solitude infinie
Ne sont plus ce qu' ils croyaient être

On ne peut te connaître
Mieux que je te connais.

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31 mai 2015 7 31 /05 /mai /2015 13:54
Les corbeaux ne se coiffent pas !

Los cuervos no se peinan

(Les corbeaux ne se coiffent pas)

   C’est à La Comédie de Reims que les élèves hispanisants de TS ont fait la connaissance de ces drôles d’oiseaux !

   Une femme, seule dans un parc, rêve d’avoir un enfant.

   Un œuf lui tombe sur la tête, elle l’emporte chez elle. De cet œuf sort un corbeau. Elle l’adopte et l’élève comme un petit garçon. Et, tout comme un vrai petit garçon, Emilio apprend à parler, à marcher. A l’âge de sept ans, il veut aller à l’école.

   C’est là qu’il va comprendre qu’il n’est pas comme les autres…

    Ce conte sur la quête d’identité, le droit à la différence et l’amour maternel est une belle réussite. Laissant une large place à l’imaginaire, le texte de Maribel Carrasco est empreint d’une poésie délicate et d’humour tendre. Épurée, la mise en scène de Boris Schoemann est précise et efficace et la performance des acteurs, Amanda Farah et Sergio Solis, tout simplement époustouflante.

 

   Les élèves et leur professeure d'Espagnol, Mme Fontaine, ont été enchantés par ce joli spectacle en espagnol.
 

Les corbeaux ne se coiffent pas !

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11 avril 2015 6 11 /04 /avril /2015 20:53
Improvisation sur le théâtre du crime (l'amphithéâtre du lycée).

Improvisation sur le théâtre du crime (l'amphithéâtre du lycée).

Le lycée a été la scène d’un « crime presque parfait » ! 

Somnifères et revolver… Le double suicide apparent était en fait un double meurtre …

   Le 16 Mars, la  Compagnie Peu Importe a présenté aux élèves hispanisants une pièce de théâtre bilingue dont la trame était une enquête policière.

   Les élèves ont tout d’abord préparé la représentation en classe en étudiant le texte de la première scène, et formulé des hypothèses quant à un suicide ou un meurtre, chacun cherchant dans les répliques des personnages des indices permettant d’étayer son hypothèse.

   Au-delà d’un moment récréatif, cette initiative a généré en classe une prise de parole très argumentée des élèves qui, tous, espéraient découvrir la clé de l’énigme.

   Le spectacle a été suivi d’un échange avec les comédiennes et leur metteur en scène, puis, des scénettes d’improvisation ont été proposées aux jeunes qui se sont prêtés au jeu avec beaucoup de talent. Les prestations de Kenza (2D) et Nassim (2B), Charlotte et Alizéa (2C) ont fortement été applaudies par les 150 spectateurs de l’amphithéâtre.

   Le travail pédagogique initié se poursuit en cours avec Mme Fontaine, professeure d’Espagnol, qui a déjà annoncé un nouveau projet théâtral pour 2016.

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   La vidéo ci-dessous vous donnera un aperçu du travail de la compagnie invitée. Je précise qu'il s'agit de la vidéo officielle autorisée, précédée d'une publicité intégrée (je n'y peux rien !!).

Préparation aux entretiens d’entrée aux grandes écoles et entretiens d’embauche.

    Un groupe d’élèves de TS a participé Lundi 16 Mars à un atelier de préparation aux entretiens d’entrée aux grandes écoles et entretiens d’embauche,  animé par les artistes de la Compagnie Peu Importe.

   Tamara Scott Blacud, - comédienne, auteure et metteure en scène- et Benoît Gontier, - écrivain, chroniqueur, metteur en scène-  ont filmé les élèves en situation d’entretien pour un emploi, chacun étant amené à présenter ses qualités et aptitudes. Cet exercice très formateur était un véritable défi car les jeunes devaient s’exprimer en espagnol, l’initiative du projet revenant à Mme Fontaine, professeure d’Espagnol du lycée.

   Les prestations des élèves ont été analysées et commentées par les jeunes eux-mêmes et les artistes leur ont fait découvrir l’importance du langage corporel, dans la communication.

   Chaque élève a alors pris conscience de l’impression qu’il produisait sur son auditoire, au-delà du message verbal délivré.

   Nul doute que cet  atelier permettra aux jeunes de mieux appréhender les entretiens qu’ils devront passer dans un avenir proche, mais aussi de mieux gérer la prise de parole lors des examens de langue.

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13 janvier 2015 2 13 /01 /janvier /2015 17:58

   Entre la place de la Nation et celle de la République, on emprunte le boulevard Voltaire, topographie hautement symbolique. D'une certaine manière, Voltaire, c'est la France, j'entends par là un certain esprit de fronde et de combat pour des valeurs fragiles. Il faut le lire, le relire, le faire lire, d'urgence !

   FANATISME

   Le fanatisme est à la superstition ce que le transport (1) est à la fièvre, ce que la rage est à la colère. Celui qui a des extases, des visions, qui prend des songes pour des réalités, et ses imaginations pour des prophéties, est un enthousiaste; celui qui soutient sa folie par le meurtre est un fanatique. Jean Diaz, retiré à Nuremberg, qui était fermement convaincu que le pape est l'Antéchrist (2) de l'Apocalypse, et qu'il a le signe de la bête (3), n'était qu'un enthousiaste; son frère, Barthélemy Diaz, qui partit de Rome pour aller assassiner saintement son frère, et qui le tua en effet pour l'amour de Dieu, était un des plus abominables fanatiques que la superstition ait pu jamais former.
    Polyeucte (4) qui va au temple, dans un jour de solennité, renverser et casser les statues et les ornements, est un fanatique moins horrible que Diaz, mais non moins sot. Les assassins du duc François de Guise, de Guillaume, prince d'Orange, du roi Henri III, du roi Henri IV, et de tant d'autres, étaient des énergumènes malades de la même rage que Diaz.
    Le plus détestable exemple de fanatisme est celui des bourgeois de Paris qui coururent assassiner, égorger, jeter par les fenêtres, mettre en pièces, la nuit de la Saint-Barthélemy, leurs concitoyens qui n'allaient point à la messe.
    Il y a des fanatiques de sang-froid: ce sont les juges qui condamnent à la mort ceux qui n'ont d'autre crime que de ne pas penser comme eux; et ces juges-là sont d'autant plus coupables, d'autant plus dignes de l'exécration du genre humain que, n'étant pas dans un accès de fureur, comme les Clément, les Châtel, les Ravaillac, les Damiens (5), il semble qu'ils pourraient écouter la raison.
    Lorsqu'une fois le fanatisme a gangrené un cerveau, la maladie est presque incurable. J'ai vu des convulsionnaires (6) qui, en parlant des miracles de saint Pâris, s'échauffaient par degrés malgré eux: leurs yeux s'enflammaient, leurs membres tremblaient, la fureur défigurait leur visage, et ils auraient tués quiconque les eût contredits.
    Il n'y a d'autre remède à cette maladie épidémique que l'esprit philosophique, qui, répandu de proche en proche, adoucit enfin les moeurs des hommes, et qui prévient les accès du mal; car, dès que ce mal fait des progrès, il faut fuir, et attendre que l'air soit purifié. Les lois et la religion ne suffisent pas contre la peste des âmes; la religion, loin d'être pour elles un aliment salutaire, se tourne en poison dans les cerveaux infectés. Ces misérables ont sans cesse présent à l'esprit l'exemple d'Aod, qui assassine le roi Eglon; de Judith, qui coupe la tête d'Holopherne en couchant avec lui; de Samuel, qui hache en morceaux le roi Agag (7). Ils ne voient pas que ces exemples, qui sont respectables dans l'Antiquité, sont abominables dans le temps présent; ils puisent leurs fureurs dans la religion même qui les condamne.
    Les lois sont encore très impuissantes contre ces accès de rage; c'est comme si vous lisiez un arrêt du conseil (8) à un frénétique. Ces gens-là sont persuadés que l'esprit saint qui les pénètre est au-dessus des lois, que leur enthousiasme est la seule loi qu'ils doivent entendre.
    Que répondre à un homme qui vous dit qu'il aime mieux obéir à Dieu qu'aux hommes, et qui, en conséquence, est sûr de mériter le ciel en vous égorgeant ?
Ce sont d'ordinaire les fripons qui conduisent les fanatiques, et qui mettent le poignard entre leurs mains. Ils ressemblent à ce Vieux de la Montagne qui faisait, dit-on, goûter les joies du paradis à des imbéciles, et qui leur promettait une éternité de ces plaisirs dont il leur avait donné un avant-goût, à condition qu'ils iraient assassiner tous ceux qu'il leur nommerait. Il n'y a eu qu'une seule religion dans le monde qui n'ait pas été souillée par le fanatisme, c'est celle des lettrés de la Chine. Les sectes des philosophes étaient non seulement exemptes de cette peste, mais elles en étaient le remède: car l'effet de la philosophie est de rendre l'âme tranquille, et le fanatisme est incompatible avec la tranquillité. Si notre sainte religion a été si souvent corrompue par cette fureur infernale, c'est à la folie des hommes qu'il faut s'en prendre.

Voltaire

Article "Fanatisme" du Dictionnaire philosophique portatif (1764)

Notes

1- transport = exaltation, ivresse, emportement
2- Antéchrist = Dans l'Apocalypse, dernier livre du Nouveau Testament. Saint Jean annonce la venue d'un Ennemi du Christ, venant prêcher une religion hostile, peu avant la fin du monde.
3- bête = démon
4- Polyeucte : Dans la pièce de Corneille, Polyeucte est un seigneur arménien, gendre du gouverneur romain, qui se convertit au christianisme et, lors d'un sacrifice offert aux dieux romains, renverse les idoles et proclame sa foi. Il choisit de périr en martyr.
5- Clément, Châtel, Ravaillac et Damiens sont des fanatiques qui ont commis des attentats contre les rois Henri III, Henri IV et Louis XV. Tous les quatre furent suppliciés.
6- convulsionnaires = jansénistes fanatiques qui étaient pris de convulsions sur la tombe du diacre Pâris au cimetière de saint-Médard.
7- Aod, Judith et Samuel sont des héros de l'histoire biblique.
8- conseil = assemblée délibérative et exécutive

Édition de l'année de l'originale.

Édition de l'année de l'originale.

Extrait du catalogue de la salle des ventes Drouot, où était proposé l'exemplaire ci-dessus :

Dictionnaire philosophique portatif. Par Mr. de Voltaire. À Londres [Genève, Cramer], 1764. In-12°: viii-328 pp. (lég. bruni). Rel. 20e s.: pleine basane blonde, double filet à froid cernant les plats, dos lisse avec filets dorés simulant les nerfs et étiq. de cuir bordeaux. Est.: Une des éditions parues l'année de l'originale, celle-ci avec le nom de l'auteur, le titre illustré d'un fleuron au globe terrestre et le texte contenant 73 articles (Abraham à Vertu) précédés de leur table. Nous avons répertorié 3 "éditions "originales à 73 articles en 1764 sous l'adresse de Londres (i.e. Genève, Cramer): en 272 pp. (# Claudin-Rocheb., n°848 et Vercruysse, [Cat. expo] Voltaire, Brux., BR, 1978, n°82, avec reprod. du titre), en viii- 344 pp. (# Bengesco n°1400) et en viii-328 pp. (Vercruysse, op.cit.). L'antériorité de l'une par rapport à l'autre n'est pas vraiment démontrée.

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13 janvier 2015 2 13 /01 /janvier /2015 17:50
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